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Titre :Un garçon fin de siècle
Compositeur(s) et-ou auteur(s) :Guéteville, Louis ; Guichard, Louis
Interprète(s) :Brunois
Genre :Monologue comique
Fichier audio :
Support d'enregistrement :Cylindre
Format :Standard (enregistrement acoustique)
Lieu d'enregistrement :Paris, France
Marque de fabrique, label :Pathé
Numéro de catalogue :2002
Instruments :Déclamation, diction, monologue
Couleur de la pâte :marron
État :moyen, moisi
Vitesse (tours/minute) :114
Matériel employé au transfert :Archéophone, pointe 2 minutes sur Stanton, Cedar X declick, decrackle
Date du transfert :08-01-2010
Commentaires :Texte du contenu ci-dessous. Boîte 2002, cylindre autre numéro. Brunois annonce : 'Monologue de Louis Guichard, dédié à Coquelin Cadet'
Texte du contenu :Un garçon fin de siècle

Création Chambot (1894 à Ba-ta-clan) - reprises : Charlus, Brunois, Paul Lack

Paroles : Louis Guichard - Musique : Louis Guéteville - Editeur ; Louis Guéteville, Paris (1894)


Paul Lack :

Voilà, voilà, qui est-c' qui m'appelle ?
Voyez, j' m'empresse d'accourir
Monsieur, madame, mad'moiselle
Commandez, faites-vous servir

Voyons, voulez-vous quelque chose de doux, une absinthe, un biter ? N'hésitez pas, faites-vous servir, je suis à la disposition de usted car tel que vous m' voyez, j' suis surnommé à juste titre
L'emp'reur des garçons d' café et lorsque l' client a b'soin d' mon ministère, je suis toujours là et mon urbanité est proverbiale. Je dois c'pendant vous dire que si dans mon métier il y a d' bons moments, il y a aussi d' fichus quart d'heures. Car tel que vous m' voyez, je m' suis fourré dans la limonade pour une nommée Grenadine, la fille de l'amer Picon. Figurez-vous qu'un soir, elle s'amène ici, pleine comme une barrique en chantant l'Anisette de Béranger. Alors, monsieur Champoreau, mon patron, lui dit d' fermer sa caf'tière, qu'il en a son marc. Hou ! là-d'ssus v'là Grenadine qui s' penche sur une table pleine de bocks, elle en casse trois, six, neuf... Dans la bagarre, le chien d' la boîte arrive, un espèce de grog américain qu'arrache siphons d' pantalons d' six pompiers qu'étaient en train d' siroter leur vermouth. Le patron que j' n'aurais pas cru dans c' cassis à l'eau s'écrie : Que personne ne s'absinthe, y faut qu'on la chope ! Alors, Grenadine lui répond en lui f'sant une groseille : Est-c' que vous m' prenez pour une bavaroise parce que je suis la menthe de votre garçon mais si vous êtes malade, allez faire une curaçao ! Puis voilà qu' ma sherry brandy tout c' qui lui tombe sous la main, elle envoie une carafe frapper une glass... le patron qu'avait r'çu un p'tit bleu à l’œil où whisky s' passait et s'écria : Mêlé-casse , mêlé-casse ! qui les paiera ? Dans sa colère, il appelle Grenadine Grande Chartreuse. Moi quina qui n'a pas peur, je traite mon patron de vieux Chinois. Grenadine attrape une crise nerveuse en buvant une fine champagne. Comme je voyais qu' ça allait de Byrrh en Byrrh et que l' père Champoreau restait là comme un homme qui guignolet d'Angers, je veux faire rev'nir Grenadine en lui donnant du Kummel mais elle repousse mon offre en trouvant ce Kummel odieux. J'allais m'en aller en prenant un canon et une arquebuse pour me suicider, mais Grenadine m'a r'tenu en m' disant : Mon cher coco, tu s'ras toujours mon premier rhum quoiqu' tu n' sois pas d' la Jamaïque. Ça m'a flatté mais c'est égal...

Tout n'est pas rose, je n' vous dis qu' ça
Quand faut servir la clientèle
C'est l'un, c'est l'autre qui vous appelle
Faut toujours dire : Ho ! m'voilà, voilà !

Tenez, hier, d'un air étrange
Un client m' demande les journaux
Y a pas d' danger qu' je m' dérange
Que j' lui dis, j' sers pas les fourneaux

C'est un professeur de langues étrangères qui vient tous les jours au café pour faire son Courrier français et qui n' me donne jamais d' pourboire. Aussi, quand il me dit : Garçon ! donnez-moi l' Journal, j' lui réponds : J'ai pas l' Temps. Il a beau m' faire comprendre qu'il ne peut pas vivre cent ans - Prenez l' Siècle que j' lui dis et là-d'ssus je m'éclipse en père peinard mais il me Rappel et nomme les garçons qui n'ont pas l' journal des abrutis. Mais moi qui ai ma Libre Parole et qui n'aime pas l' Charivari, je lui dis avec Autorité de n' pas faire de Tintamare et de n' pas crier à tous les Échos d' Paris et d' la France une chose qui n'a pas l'importance de l’Événement. Alors il m'appelle Petit Parisien, vilain Gaulois, Caricature, mais moi qui suis Intransigeant et Radical et qui connais les Droits d' l'Homme, je m' Débats et prends la Liberté d' lui dire avec Justice que depuis mon Réveil, le Matin, le Jour et même le Soir, je m' presse mais je n' suis pas un Éclair et si, comme Figaro, je suis loué par ceux-ci et blâmé par ceux-là, je resterai quand même une Illustration.

Tout n'est pas rose, je n' vous dis qu' ça
Quand faut servir la clientèle
C'est l'un, c'est l'autre qui vous appelle
Faut toujours dire : Ho ! m'voilà, voilà !

Y a des clients, le diable m'emporte
Qui sont pour moi de vrais raseurs
On d'vrait les flanquer à la porte
C'est la clientèle des joueurs

Y en a un vieux qu' je n' peux pas souffrir, il a l'air d'un Chien Vert, il porte des bésicles su' l' nez et pis y en a un p'tit qu'a la jaunisse, y r'ssemble au Nain Jaune, i's ont la manille, euh, non, la manie de jouer toute la journée, ils sont plantés là comme des Piquets et y a pas moyen d' les Écarté, le vieux a des quintes d'atout et pour les couper il se Rams la bouche avec de l'eau d' Loto et puis il vous a une coupe ! il porte l'Impériale et des Jacquet' trop p'tites, c'est un Méridional, il est d'Poker. À une autre table, y a un militaire, un vieux croupier qui joue en brelan la tête, il raconte des batailles du temps d' Polignac, il parle de ses victoires, de ses échecs, sous les 500. Y a aussi un chimiste qui crie comme une baleine, sa voix domino milieu des clients au point d'en perdre la carte et que ce soit à trèfle ou à carreau, c'est gens-là ont comme moi toujours à cœur quelque chose qui les pique.

Tout n'est pas rose, je n' vous dis qu' ça
Quand faut servir la clientèle
C'est l'un, c'est l'autre qui vous appelle
Faut toujours dire : Ho ! m'voilà, voilà !


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