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Titre :	Émission Radiola – S.F.R. : L'esprit des choses – Danses Alsaciennes
Compositeur(s) et-ou auteur(s) :	Radiolo [Marcel Laporte] ; Bigot, Édouard ; Levadé, Charles
Interprète(s) :	Radiolo [Marcel Laporte]
Genre :	Scène descriptive
Fichier audio :
Photo(s) :
Support d'enregistrement :	Disque
Format :	34 cm aiguille (enregistrement électrique)
Lieu d'enregistrement :	Paris, France
Marque de fabrique, label :	Filmparlant Gaumont
Numéro de catalogue :	N° 529
Date de l'enregistrement :	1923
Instruments :	diction, orchestre
Vitesse (tours/minute) :	78
Matériel employé au transfert :	Stanton 150, pointe 2,2ET sur Shure M44G, Elberg MD13 : courbe flat, Cedar X, declick, decrackle
Date du transfert :	12-12-2022
Commentaires :	Texte du contenu ci-dessous. Synchronisation pour le cinéma, chronoscène Gaumont. Reproduction à l'identique d'une émission Radiola, de la SFR, Société Française radio-électrique
Texte du contenu :	Émission Radiola : L'esprit des choses Texte de Radiolo [Marcel Laporte] On dit et on croit que les choses inertes ne vivent pas et, de ce fait, ne peuvent pas avoir de pensée. Eh bien, c'est faux ! Il y a des choses, des objets qui ont la faculté de penser. Une glace, par exemple, réfléchit. Soyez persuadé que beaucoup d'êtres humains, doués d'un cerveau, n'en font pas autant. Mais, tenez, prenons un exemple plus typique. Examinons un ustensile de cuisine, une bouillotte : votre femme, dans l'intention de vous faire un délicieux café, emplit d'eau sa bouillotte et la met sur le feu ; que se passe-t-il ? Au bout de quelques instants, vous entendez votre bouillotte ronronner et vous dire ironiquement : Gros goulu, gros goulu, gros goulu, gros goulu, gros goulu ! Mais votre bouillotte, bonne fille, lorsque l'eau bout à plein et qu'il est temps de la vider sur le café moulu, vous en prévient charitablement en laissant couler quelques gouttes d'eau sur le feu qui vous avertissent par un retentissant pschhh ! Autre exemple : écoutez le langage d'une locomotive après le coup de sifflet, le conducteur… elle répond : Ffff, fuis, fuis, je fous l' camp, je fous l' camp, je fous l' camp, je fous l' camp, je fous l' camp. Quelques minutes après, emporté à toute vitesse, vous examinez la campagne et, doucement bercé par le roulement des wagons, vous entendez la voix de la locomotive qui vous signale de temps en temps les sites à admirer : C'est joli, c'est joli, c'est joli, c'est joli, c'est joli, c'est joli, c'est joli. Et quand elle s'arrête, essoufflée, elle dit encore : J'en peux plus, j'en peux plus… ni moi non plus.