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Titre :	L'auto louftingue
Compositeur(s) et-ou auteur(s) :	Courtioux, Charles ; Amelet
Interprète(s) :	Lack, Paul [Léopold Postieau]
Genre :	Café-concert
Fichier audio :
Photo(s) :
Support d'enregistrement :	Disque
Format :	25 cm aiguille (enregistrement acoustique)
Lieu d'enregistrement :	Paris, France
Marque de fabrique, label :	Zonophone (Gramophone)
Numéro de catalogue :	X-81152
Numéro de matrice :	5679h
Instruments :	monologue homme, orchestre acc.
Vitesse (tours/minute) :	76
Matériel employé au transfert :	Stanton 150, pointe 1,2CT sur Shure M44G, Elberg MD12 : courbe flat, Cedar X, declick, decrackle, dehiss
Date du transfert :	19-10-2022
Commentaires :	Texte du contenu ci-dessous.
Texte du contenu :	L'auto louftingue Paroles : Amelet - Musique : Charles Courtioux - Éditeur : Lyon-Chanson / Orgeret, Lyon Ça y est, ça y est, j' suis complèt'ment maboul, je suis piqué, oh ! j' suis louftingue. Vous m' prenez p't-être pour un homme ? Eh ben, pas du tout ! je suis une automobile. Je pèse deux mille kilos, mes roues sont garnies de pneus, j'ai un châssis, une capote, mon tube est émaillé et je porte à gauche ma direction. J'ai un moteur à l'arrière, il est actionné par le pétrole que j' prends chez l' bistro, ce qui fait qu' mes piles ne sont jamais à sec. C' qui m' désole, c'est qu' ma femme veut à toute force me faire coucher dans un lit quand j' s'rais si bien au garage. Je n' veux pas la contrarier mais c'est idiot d' remiser une automobile dans un pieu, hein. Je n' sors jamais sans ma burette. De temps en temps, je m' graisse les moyeux et le gosier. Quand il m'arrive un accident d' machine, je m'allonge par terre dans la boue et j' fais des efforts désespérés pour me coucher sous moi-même et voir ce qui est dérangé, ce qui provoque des rassemblements. En m' baissant … en m' baissant, si mon tube d'échapp'ment s'ouvre, laissant passer une odeur d'essence, les passants m'engueulent et m'appellent empoisonneur ! Ah ! T'nez, l'autre soir, je rencontre une petite poulette qui avait l'abord sympathique. je lui dis : Belle demoiselle, je suis une vingt ch'vaux, mes organes sont en acier, mes accumulateurs sont chargés, je m' sens disposé à faire des … hum … ppp ppp ppp ppp … c'est ça, du soixante-neuf à l'heure sur la route de la félicité. Voulez-vous en être avec moi ? Elle m'a répondu : Une vingt ch'vaux ? mmm, ça doit être épatant, ça, ah ! je n' s'rais pas fâchée d'y aller plusieurs voyages. Elle m'emmène chez elle et pour dérouiller mes rayons, elle me les passe au papier d' verre puis, d'un coup d' main, elle me met en marche. Je rapproche les distances, je gravis quelques côtes, j'enfile un p'tit ch'min touffu et j' donne de toute ma force. Aïe donc, là, aïe donc ! Ah ! ah ! ah ! ah ! Tout à coup, elle me crie : Oh ! pas si fort, pas si fort, ça m' fait mal, oh ! ralentis ou tu vas t' faire flanquer une contravention pour excès d' vitesse, oh ! oh ! Au bout d'un moment, je n' sais pas comment ça s'est fait, je m' suis r'trouvé au fond d'un précipice avec mon pneu de d'vant à plat. On a bien essayé d' le r'gonfler … mais y a pas eu plan ! l' caoutchouc était crevé ! ah ! ah ! ah !…