Recherche avancéeRecherche tout champNouvelle recherche Page d'accueil  

   
Titre :
Compositeur(s) et-ou auteur(s) :
Interprète(s) :
Genre :
Année d'enregistrement :
Instruments :
Marque de fabrique, label :
Format :
   
Retour au tableau des résultats

30 résultats trouvés

Précédent 1 6 30 Suite droite

 
Titre :La dernière carotte, lettre d'un soldat à ses parents
Compositeur(s) et-ou auteur(s) :Gramet, Arthur ; Lebrun, Félix
Interprète(s) :Anonyme(s) ou interprète(s) non identifié(s)
Genre :Café-concert : comique troupier
Fichier audio :
Support d'enregistrement :Cylindre
Format :Standard (enregistrement acoustique)
Lieu d'enregistrement :Paris, France
Marque de fabrique, label :Pathé
Numéro de catalogue :1858
Instruments :monologue
Couleur de la pâte :marron
État :abon
Vitesse (tours/minute) :124
Matériel employé au transfert :Archéophone
Date du transfert :21-11-2001
Commentaires :Texte du contenu ci-dessous. Coll. Louis Dandrel.
Texte du contenu :La dernière carotte

Création : Polin (1893) - reprises : Poquelin, Emilien, Claudius, Bravo (autres paroles)

Paroles : Félix Lebrun, Arthur Gramet - Musique : Arthur Gramet - Éditeur : E. Meuriot, Paris [1893]


sur cylindre La Bonne Presse BP 1403 :
----------------------------------------------------
Chers parents, j'ose me permettre
Profitant d'un moment de repos
De vous adresser cette lettre
Que j' mouille de pleurs et de sanglots
(C'est pas vrai, c'est des blagues, oui, oui, oui, c'est des blagues)
Soyez sûrs que ma pensée
Est près de vous ainsi que mon cœur
Si ma lettre n'est pas arrivée
C'est que j' viens d'avoir un malheur
(J'ai rien eu du tout, seul'ment ça fait bien, ça les prépare)
Vous savez que j' suis à la guerre
Or, après l' combat un tantôt
Je m' suis mis afin de m' distraire
À vous griffonner un p'tit mot
J'avais presque fini ma lettre
Quand soudain un boulet d' canon
Emporte ma tête à trois cents mètres
J'en suis resté pâle d'émotion
(Ah ! c'est pas vrai, oui, j'aurais bien pu mettre cinquante mètres mais c'était pas assez loin, non, c'est comme j' mettrais bien tué tout à fait, seul'ment je m' suis dit, je m' dis : i's m'enverront rien du tout, alors j'ai mieux aimé enl'ver qu' ma tête, il en reste encor' pas mal, hein.)
Puis je m' dis : C'est vraiment pas d' chance
Que v'là ma pauvr' tête qui fiche le camp
Moi que j' l'avais d'puis ma naissance
Qu'est-c' que j' f'rai sans elle à présent ?
Alors on m' mène à l'ambulance
Le major m'ausculte immédiat'ment
Et dit : C' garçon, il faut qu'on l' panse
Pasqu'i' m'a l'air un peu souffrant
Peu à peu, le délire me gagne
Et d'après c' qu'a dit l'adjudant
Il paraît qu' j'ai battu la campagne
Pourtant je n' suis pas méchant
(C'est pas vrai, j'ai rien battu du tout)
Enfin j'ai la tête recollée
Mais c'est plus la même qu'avant
L'ancienne était trop abîmée
On m'en a r'mis une en fer blanc
(Oh non, non, pas en fer blanc ! oh non non ! en bois blanc ! oui, en fer blanc, ça aurait pas pris)
Si vous pourriez cette semaine
M'envoyer une pièce de trois francs
J' m'en f'rai r'mettre une autre en ébène
C'est dur et puis moins salissant
Enfin, je compte sur vous, chers père et mère
Pensez à votre fils chéri
Qui vous aime et qui vous vénère
Quoiqu' n'ayant plus sa tête à lui
(Ah ! si jamais i's m'envoient rien avec ça, à présent, oh la la la la)


---------------------

sur disque Pathé 3810 21 cm saphir :
----------------------------------------------
Acré bon Dieu, tiens, v'là encore une lettre que j' m'en vais leur écrire. Si i's répondent pas après ça, tant pis, j'écris plus. Vous allez voir, ah ! seul'ment j'écris des blagues parce qu'il faut toujours écrire des blagues, sans ça on n'a rien du tout. Et encore, je suis pas sûr que j'aurai quéqu' chose, hein, non

Chers parents, j'ose me permettre
Profitant d'un moment de repos
De vous adresser cette lettre
Que j' mouille de pleurs et de sanglots
(C'est pas vrai, c'est des blagues, oui, pensez bien qu'on a autre chose à faire)
Soyez sûrs que ma pensée
Est près de vous ainsi que mon cœur
Si ma lettre n'est pas arrivée
C'est que j' viens d'avoir un malheur
(J'ai rien eu du tout, non, non, seul'ment ça fait bien, ça les prépare)
Vous savez que j' suis à la guerre
Or, après l' combat un tantôt
Je m' suis mis afin de m' distraire
À vous griffonner un p'tit mot,
(Tiens, j'ai mis une virgule, ça fait rien, je la recommencerai pas pour ça, ça y est, ça y restera)
J'avais presque fini ma lettre
Quand soudain un boulet d' canon
Emporte ma tête à trois cents mètres
J'en suis resté pâle d'émotion
(Voyez ça d'ici, hein, j'aurais bien pu mettre cinquante mètres mais c'était pas assez loin, c'est comme j' mettrais bien tué tout à fait, seul'ment je m' suis dit, je m' dis : i's m'enverront rien du tout, tu vois)
Alors on m' mène à l'ambulance
Le major m'ausculte immédiat'ment
Et dit : C' garçon, il faut qu'on l' panse
Pasqu'i' m'a l'air un peu souffrant
Peu à peu, le délire me gagne
Et d'après c' qu'a dit l'adjudant
Paraît qu' j'ai battu la campagne
Et pourtant je n' suis pas méchant
(Ah non ! j' f'rais pas d' mal à... à rien du tout. Les gens, i's disent j' suis une bonne nature, moi, ah oui, pour sûr)
Enfin j'ai la tête recollée
Mais c'est plus la même qu'avant
L'ancienne était trop abîmée
On m'en a r'mis une en fer blanc
(Non, pas en fer blanc ! en bois blanc ! en bois blanc, c'est bien ordinaire, ça s' fend, ça prend l'humidité, tenez, la preuve que ça n' dure guère, c'est qu' j'ai déjà l' nez tout piqué)
Si vous pourriez cette semaine
M'envoyer une pièce de trois francs
J' m'en f'rai r'mettre une autre en ébène
C'est dur et puis moins salissant
(Heureusement qu'i's savent pas lire)
Enfin, je compte sur vous, chers père et mère
Pensez à votre fils chéri
Qui vous aime et qui vous vénère
Quoiqu' n'ayant plus sa tête à lui


-------------------------------

sur disque Pathé 3810 29 cm saphir :
--------------------------------------------
Chers parents, si de moi vous êtes sans nouvelles
Depuis trois grands mois, chers parents
C'est qu' j'ai manqué, chose cruelle
De mourir en vous écrivant
(C'est pas vrai, vous savez, non)
Soyez sûrs que ma pensée
Est près de vous ainsi que mon cœur
Si ma lettre n'est pas arrivée
C'est que j' viens d'avoir un malheur
(J'ai rien eu du tout, seul'ment ça fait bien parce que ça les prépare)
Ça les prépare...
(Ah non, non, non ! non, ça, ça y est pas, non)
Vous savez que j' suis à la guerre
Or, après l' combat un tantôt
Je m' suis mis afin de m' distraire
À vous griffonner un p'tit mot,
(Tiens, tiens, y a virgule, bon, ah ben, je savais pas qui y avait virgule, bon Dieu, ah ! eh ben, je parie que ce sera l'autre jour pendant que j'ai laissé traîner la lettre pour aller quelque part, il sera venu un copain qui m'aura foutu virgule là, cré bon Dieu, va !)
J'avais presque fini ma lettre
Quand soudain un boulet d' canon
Emporte ma tête à trois cents mètres
J'en suis resté pâle d'émotion
(C'est pas vrai, vous savez, non, j'aurais bien pu mettre cinquante mètres mais c'était pas assez loin, non)
Alors on m' mène à l'ambulance
Le major m'ausculte immédiat'ment
Et dit : C' garçon, il faut qu'on l' panse
Pasqu'i' m'a l'air un peu souffrant
Peu à peu, le délire me gagne
Et d'après c' qu'a dit l'adjudant
Il paraît qu' j'ai battu la campagne
Et pourtant je n' suis pas méchant
(C'est pas vrai, j'ai rien battu du tout, non, non, c'est des blagues, oui)
Enfin j'ai la tête recollée
Mais c'est plus la même qu'avant
L'ancienne était trop abîmée
On m'en a r'mis une en fer blanc
(Non, non, non, pas en fer blanc ! en bois blanc ! oh non, en fer blanc, ça aurait pas pris, bon Dieu ! en bois blanc, c'est déjà pas mal, en bois blanc !)
En bois blanc, c'est bien ordinaire, ça s' fend, ça prend l'humidité, tenez, la preuve que ça n' dure guère, c'est qu' j'ai déjà l' nez tout piqué
Si vous pourriez cette semaine
M'envoyer une pièce de trois francs
J' m'en f'rai r'mettre une autre en ébène
C'est dur et puis moins salissant
(Enfin, cré bon Dieu, heureusement qu'i's savent pas lire)
Enfin, je compte sur vous, chers père et mère
Pensez à votre fils chéri
Qui vous aime et qui vous vénère
Quoiqu' n'ayant plus sa tête à lui
(Un point, virgule, trois points, quinze virgules, c'est fini)


-----------------------
Carotte = escroquerie, duperie, tromperie, filouterie.







Aucun autre transfert audio du même document, aucune face associée

Permalien : http://www.phonobase.org/1370.html

  Recherche avancéeRecherche tout champNouvelle recherche Page d'accueil