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Titre :Dubagout guérit tout
Compositeur(s) et-ou auteur(s) :Zecca ; Rollini
Interprète(s) :De Bruyères, Carlotta ; Lack, Paul ; Chamouillard
Genre :Café-concert
Fichier audio :
Photo(s) :Photo
Support d'enregistrement :Disque
Format :25 cm aiguille (enregistrement acoustique)
Lieu d'enregistrement :Paris, France
Marque de fabrique, label :Odeon International talking machine Co.m.b.H.
Numéro de catalogue :A77012
Numéro de matrice :352
Date de l'enregistrement :1908-1910
État :Exc++
Vitesse (tours/minute) :78
Matériel employé au transfert :Garrard 401, SME 3012, pointe 2,0ET sur Stanton, Elberg MD12 : courbe flat, passe-bas, Cedar X declick, decrackle, dehiss
Date du transfert :02-06-2010
Commentaires :Texte du contenu ci-dessous. Médecin ambulant, chirurgien, rebouteux, charlatan. Sur l'air de – avec des fragments mélodiques de : J'ai fait trois fois le tour du monde ; V'la l'rétameur ; Viens Poupoule ; V'la les poires
Texte du contenu :Dubagout guérit tout

sur cylindre Edison :

Approchez, approchez, mesdames et messieurs, approchez-vous bien près. Allons, en arrière, les gosses.
Mesdames et messieurs, permettez-moi de me présenter : Je suis le célèbre Dubagout qui guérit tout en tout et pour tout, docteur en médecine, chirurgien, dentiste, voici mes diplômes, j'ai parcouru la France, l'Asie, l'Afrique, Le Havre, l'Italie, Pantin, Bécon-les-Bruyères, et cætera et cætera… Roulez, la musique !
Auriez-vous des névralgies, la neurasthénie, des cors, maux de dents, la rage, seriez-vous foncièrement idiot ou complètement gâteux ? je vous ramène à la santé grâce à un procédé connu de moi seul ! J'ai rapporté après de nombreuses difficultés et périlleuses recherches une pommade qui a la propriété de faire disparaître tous les maux, oui, messieurs, oui, mesdames ! Essayez-la simplement sur la partie malade, prenez en gros comme la pointe d'une aiguille à tricoter, étendez deux fois large comme une plaque d'égout sur une serviette éponge en celluloïd galvanisé, frottez fort ! vous ressentez une agréable sensation et le mal a disparu. Voilà !… Roulez, la musique !
Auriez-vous des douleurs au radius, à l'humérus, à l'occipus ou autre partie en -us, frottez fort dessuss' ! auriez-vous des puces ou le cubitus écrasé par l'autobus ? frottez, frottez toujours, il n'y paraîtra plus !
Ah ! tenez, tenez, y aurait-il parmi l'aimable société une personne de bonne volonté qui voudrait essayer mon produit ? Vous, là-bas, mademoiselle qui portez une mentonnière, approchez. Où souffrez-vous ?
- Oh ! des dents, monsieur, oh ! ça me fait bien mal !
- N'ayez aucune crainte, montez auprès de moi et ne pleurez pas comme ça !
Là… asseyez-vous sur ce tabouret et ouvrez la mâchoire
- Ouille, ouille, ouille, ouille, ouille, oh ! je souffre, monsieur !
- Où sentez-vous la douleur ?
- Tenez, là, monsieur… ouille, aïe, aïe, aïe, aïe ! ça me fait bien souffrir ! je crois que dedans j'ai une dent qui est poussée dans une autre dent, ouille, aïe, aïe, aïe !
- Je vois… ouvrez plus grand.
- Hou là là ! oh ! doucement, monsieur, vous me désarticulez !
- N'ayez pas peur… Vous constaterez comme moi, mesdames et messieurs, qu'avec une bouche aussi sale et aussi dégoûtante que celle qui est devant vos yeux, il n'est pas étonnant que mademoiselle ait les dents blanches comme des dominos retournés. Firmin, passez-moi le balai, les pincettes, le vilebrequin, la pince-monseigneur.
- Oh ! monsieur, oh ! pourquoi des pincettes ? vous allez me faire du mal !
- Allons, allons, n'ayez pas peur, ouvrez-moi ça.
- Ouille, aïe, aïe, aïe, aïe ! oh ! monsieur, c'est celle-là, vous y êtes.
- Oui, oui, oui, je vois, la première au fond du corridor à gauche, c'est très simple : une parcelle de ma pommade sur une paire de tenailles et la dent va sauter en l'air sans douleur. Là, ne bougeons plus !
- Ouille, aïe, aïe, aïe, aïe ! hou là là là là ! ouille, ouille, ouille, ouille, ouille !
- Allons, allons, allons, ne bougez plus ! là…
- Ouille, aïe, aïe, aïe, aïe ! au secours ! à l'assassin ! au secours !
- Là, là, ça va mieux… tenez, rincez-vous la bouche.
- Oh oui, monsieur (Bbbblll bbblll bbblll…)
- Très bien… et maintenant, à qui le tour ?
- Moi, monsieur ! j'avions un cor qui me turlupinions les arpions. Mon pied n'avions plus figure humaine et je ne pouvions plus mettre mon sabiot.
- Montez ici, mon brave… Grands dieux ! mais c'est un potager, c'est pas un cor, c'est un oignon !
- Oui, je crois même qu'on pourrait voir l'heure dessus.
- Ah ! ah ! ah ! Firmin, passez-moi le tire-bouchon
- Acré vingt dieux ! z'allez-t-y me tirebouchonner les ripatons ?
- Allons, n'ayez aucune crainte, c'est toujours sans douleur, là… ne bougeons plus.
- Aïe, aïe, aïe, ouille, oh ! sacré vingt dieux ! ouille, ouille, oh ! malheur de malheur ! mais vous m'avez coupé un doigt de pied ! hou ah ah ah !
- Et voilà ! auriez-vous mal à l'os frontal, épiscopal, aux amygdales, auriez-vous la gale, le derrière comme le rappel et le ventre comme le petit journal, frottez, frottez, que ma pommade s'étale, si ça vous fait pas de bien, ça vous fera pas de mal. Aussi, à titre de réclame, je vends la boite avec la manière de s'en servir quinze centimes, trois sous ! À qui ? vendu !
- (À moi ! à moi ! à moi !)
- Doucement, doucement, ne vous bousculez pas, y en aura pour tout le monde !



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