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Titre :	Coeur de voyou
Compositeur(s) et-ou auteur(s) :	Spencer, Émile
Interprète(s) :	Marcelly [Marcel-Jules Turmel]
Genre :	Café-concert
Fichier audio :
Photo(s) :
Support d'enregistrement :	Disque
Format :	29 cm saphir sans étiquette, (enregistrement acoustique)
Lieu d'enregistrement :	Paris, France
Marque de fabrique, label :	Pathé
Numéro de double-face :	2583
Numéro de catalogue :	105
Numéro de matrice :	74536-RA
Inscriptions complémentaires :	20-2-13
Date de l'enregistrement :	1911-09-xx
Instruments :	orchestre acc.
État :	Exc++
Vitesse (tours/minute) :	83,1
Matériel employé au transfert :	Garrard 401, SME 3012, pointe 2,0ET sur Stanton, Elberg MD12 : courbe flat, passe-bas 4k, Cedar X declick, decrackle, dehiss
Date du transfert :	24-10-2012
Commentaires :	Texte du contenu ci-dessous. Parmi un ensemble de disques expédiés vers 1910 dans le cadre d'un abonnement
Texte du contenu :	Coeur de voyou Création : Joanyd (1912) - reprises : Marcelly, Berthe Sylva, Anny Flore - Paroles : Léon Stollé, Paul Haldy - Musique : Émile Spencer - Éditions Lacroix C'était une riche et belle fille Demi-mondaine au nom coté Lui, c'était un p'tit sans famille Enfant d’Paris, fleur de pavé Un jour qu'elle descendait d’voiture Le voyant qui tendait la main Elle lui d'manda dans un murmure : Dis-moi, qui donc es-tu, gamin ? Baissant les yeux l’pauvr’ gars Lui répondit tout bas : {Refrain :} Je ne suis qu'un p'tit voyou d’barrière Je n'ai pas d’papa ni d’maman Sans un seul ami sur la terre J'ai grandi, on n’sait pas comment Toute la journée j'ouvre les portières Et l’soir, loin des habitations J’couche dans les fortifications Je ne suis qu'un p'tit voyou d’barrière ! Mais v'là qu'un soir, la mort dans l'âme Il apprit par un vagabond Qu'on d'vait cambrioler la dame Chez elle, il s'élança d'un bond Puis ayant dévoilé la chose Il ajouta timidement : J’voudrais bien servir la bonne cause C'est peu mais j'aurai l’cœur content Laissez-moi près de vous J'ai peur d'un mauvais coup Ce fut un triste et sombre drame La mondaine découvrit l’matin L’corps du gosse troué d'un coup d’lame Devant la grille de son jardin Il avait donné sa jeunesse Pour la sauver d'un sort affreux Lui prouvant qu’l'or et la richesse Ça n’vaut pas l’cœur d'un miséreux Tout bas, dans un sanglot Elle murmura ces mots : {Refrain :} C'était un p'tit voyou d’barrière Qui mourut tout seul en secret ! En cueillant des roses printanières Tristement elle fit un bouquet Puis, à genoux, dans une prière Pleurant comme une grande sœur Elle dit adieu et j'ta ses fleurs Au petit voyou de barrière !