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Titre :	Les lunettes, monologue très leste
Compositeur(s) et-ou auteur(s) :	Stellen
Interprète(s) :	Charlus [Louis-Napoléon Defer]
Genre :	Monologue comique
Fichier audio :
Photo(s) :
Support d'enregistrement :	Disque
Format :	27 cm aiguille (enregistrement acoustique)
Lieu d'enregistrement :	Paris, France
Marque de fabrique, label :	Odeon International talking machine Co.m.b.H.
Numéro de catalogue :	36380
Numéro de matrice :	xp2002
Date de l'enregistrement :	1905
Instruments :	Déclamation, diction, monologue
État :	Exc++
Vitesse (tours/minute) :	73,1
Matériel employé au transfert :	Garrard 401, SME 3012, pointe 1,5ET sur Stanton, Elberg MD12 : courbe flat, passe-bas 4kHz, Cedar X declick, decrackle, dehiss
Date du transfert :	14-10-2014
Commentaires :	Texte du contenu ci-dessous. Pochette en patchwork
Texte du contenu :	Les lunettes 1905 - Paroles : Stellen Dans un couvent archi-cloîtré Un jouvenceau portant cornette En contrebande était entré S' faisant passer pour une nonnette Il arriva qu' neuf mois plus tard Un' jeun' sœur, la pauvre mignonne Mettait au monde un p'tit moutard Ce fut un émoi chez les nonnes ! Un gosse né dans l'établiss'ment Disaient-elles, tout's plein's de joie C'est un miracle, assurément Pour sûr, c'est l' bon Dieu qui l'envoie Mais la prieure dit : Nom de nom ! Je n' coupe dans ces sornettes Et j' saurai d'où vient ce champion C'est pas pour rien qu' j'ai des lunettes Après un instant d' réflexion La prieur', flairant le mystère Fut saisie d'inspiration Et cria d'une voix en colère : Les p'tites brebis, vite, au dortoir ! Quittez vos bas et votr' chemise Dépêchons-nous sans plus surseoir Montrez-moi voir votr' marchandise Il est certain qu'un vilain loup S'est introduit dans ma berg'rie Et qu'il m'a monté un sale coup Qui dépasse toute la plaisant'rie Mais s'il est encor au bercail Je l' verrai bien, nom d'une cornette ! J' vas passer en r'vue d' détail Et qu'on m'apporte mes lunettes ! Le jouvencel à c' boniment S' demanda par quelle imposture Il pourrait cacher l' supplément Qu'il avait reçu d' la Nature Aussitôt une idée surgit Dans son ingénieuse cervelle : Il attacha l' corps du délit À l'aide d'un p'tit bout de ficelle D'un simple mouv'ment d' flexion Il fit dextrement disparaître La fâcheuse pièce à conviction Qui menaçait de l' compromettre Puis, ayant quitté son vêt'ment Il s' glissa parmi les nonnettes Que la prieure indiscrèt'ment Détaillait avec ses lunettes Le gaillard, au milieu du troupeau De nonnes montrant leurs chairs roses S' disait tout bas : Oh ! oh ! quel rich' tableau Bon Dieu ! j'ai jamais vu tant d' jolies choses Ah ! on n' s'embête pas ici, crénom ! Quel admirable point d' vue Pourvu, mon Dieu, que l' fil tienne bon Ma situation est tendue Il achevait cette réflexion Quand la prieure à son ouvrage Continuant son inspection Approcha l' nez d' son étalage Hum ! hum ! se r'dressa tout à coup En poussant un grand cri d' venette (*) L' prisonnier, rompant son licou V'nait d' lui décrocher ses lunettes ! --------------- avoir la venette : avoir peur