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Titre :	Le colonel du 603e à la répétition
Compositeur(s) et-ou auteur(s) :	Thoulouze, Maurice ; Georges, Raoul ; Zecca ; Rollini
Interprète(s) :	Charlus [Louis-Napoléon Defer]
Genre :	Scène descriptive
Fichier audio :
Photo(s) :
Support d'enregistrement :	Disque
Format :	29 cm saphir étiquette (enregistrement acoustique)
Lieu d'enregistrement :	Paris, France
Marque de fabrique, label :	Pathé
Numéro de double-face :	4102
Numéro de catalogue :	2161
Numéro de matrice :	2161-P
Inscriptions complémentaires :	2-5-23
Date de l'enregistrement :	1909
Instruments :	saynète, orchestre acc.
État :	Exc++
Vitesse (tours/minute) :	73
Matériel employé au transfert :	Stanton 150, pointe 1,7ET sur Shure M44G, Elberg MD12 : courbe flat, Cedar X, declick, decrackle, dehiss
Date du transfert :	29-03-2022
Commentaires :	Texte du contenu ci-dessous. La saynète qui moque l'arbitraire et l'incompétence d'un colonel autoritaire se termine par une belle cacophonie. Ce tirage pantographique coupe l'annonce, mais il est d'une qualité bien supérieure à celle de l'édition plus ancienne de la même prise originale sur disque Pathé étiquette gravée. Voir "Répétition de la musique du 195e, scène comique" pour un contenu similaire.
Texte du contenu :	Le colonel du 603ème à la répétition Paroles : Zecca Rollini - Musique : Raoul Georges / Maurice Thoulouze - Éditeur : Marcel Labbé - Paris (ca 1910) ... Ah ! quoi ! quoi ! ah, scrogneu, arrêtez, arrêtez ! Qui est-ce qui m'a foutu c' grand escogriffe qui chie son os à moelle pendant qu'il y a là l' gringalet qui s' crève à jouer dans du grand machin ? - Mais c'est la p'tite flûte et l'ophicléide, mon colonel - Comment ! fort et grand comme il est, il ose supporter qu' le p'tit gringalet qui est à coté d' lui porte un si gros instrument ! Faut changer ça, chef ! Que l' fils à Cléide passe son instrument qu'est trop lourd pour lui à c' grand paresseux et vice-versailles ! C' 't arbitraire, ça, chef ! C'est l' grand qui doit jouer du grand chose et l' petit du p'tit machin. J' connais qu' ça ! Allez, continuez ! - Bien, mon colonel ... - Oh ! oh ! ah mais ! attendez donc, attendez donc, j'avais pas vu c'lui-là, qu'est-c' qu'i' fabrique avec un grill au bout d'une ficelle ? - Mais c' n'est pas un grill, mon colonel, c'est l' triangle. - Quoi, l' tri... ah, l' triangle, mais par où donc souff'-t-y c't abruti-là ? Ah mais, attendez donc, triangle, mais j' veux pas d' ça ici, ces foutus francs-maçons pour tirer au flanc et s' faire protéger par des députés. J' veux pas d' ça. J' suis pour l'égalité. Allez, foutez l' camp, l' triangle ! Continuez ! - Bien, mon colonel, n... ... - Arrêtez ! arrêtez ! allons, allons, allons, arrêtez ! qu'est-ce que c'est qu' celui-là qui n'a pas d'instrument et qui s' balade avec une sacoche dans l' dos, on dirait pas qu' c'est écrit dans l' morceau, ça - Mon colonel, c'est le bibliothécaire qui... - Qui qui quoi, l' bibliothécaire qui quoi, qu'est-c' qu'i' vient foutre dans la musique èl bibliothécaire ? - Mais, mon colonel, c'est lui qui distribue les parties à ses camarades. - Ah, ah, ah ça, chef, est-ce que vous vous foutez d' moi là ? C'est encore un truc pour tire-au-flanc, j ' veux l' voir souffler comme les autres, vous entendez, qu'il souffle dans sa sacoche ou dans ses parties, j' m'en fous ! mais qu'i' souffle dans quéqu' chose, scrogneu ! allez, continuez ! - Bien, mon colonel ... - Allons, allons, arrêtez, arrêtez, arrêtez ça ! ça n' peut pas marcher comme ça, scrogneu, commence à avoir assez d' vos cochonn'ries. Pas d'ensemble ! - Mais, mon colonel, je n'ai rien r'marqué qui soit de nature à... - N'avez rien quoi, qu'est-ce que vous racontez, rien r'marqué ? eh ben, c'est du propre ! z'avez pas r'marqué qu' ceux qui avalent les choses là, les machins, les trucs, allez, j' trouve pas l' mot, scrogneu ! - Les tringles, mon colonel - Oui, les tringles-mon-colonel, parfait'ment, eh ben i' n'avalent pas tous en même temps. Y en a qui avalent un p'tit peu, d'autres pas du tout, d'autres qui s'en fourrent jusque là - Mais, mon colonel, je vous assure... - Mais y a pas d' mais-colonel-j'-vous-assure, donnez-moi votre bâton, on va vous montrer comment faut conduire ces gaillards-là ! Attention là, vous autres, et qu' ça pète ! Deux, quatre, six, huit, allez donc, marchez ! ... À la bonne heure, à la bonne heure, c'est très bien, c'est parfait ! vous entendez, chef ? faudra m'exécuter c' morceau-là pour la r'vue du général ? Il est sourd comme un pot, ça lui f'ra plaisir. Allez, rompez ! - Bien, mon colonel, ça manquait un peu d'ensemble mais... - Mais j' m'en fous, j' m'en fous, allez, allez !