Paroles : Louis Bousquet - Musique : Henri Dérouville - Éditeur : Aux Répertoires Réunis - Louise Maurel - Paris (1909)
Création : Henri Dickson (1909 à Bataclan) - reprises : Charlus (1909) , Elvell (1909)
Au village nègre près de Batna
À cinq minutes de la casbah
Il y avait une fatma
On voyait devant son gourbi
Propre et coquet mais trop petit
Des zouaves, des spahis
Mais ignorant l'amour, la toute belle
À leurs galants discours restait rebelle
Et chaque soir devant sa porte fermée
On voyait les enfants de notre armée
{Refrain :}
Les turcos, zouaves et spahis
Devant l' gourbi
Tout petit, petit, petit
Disaient : Fatma, tu feras
L' bonheur de çui qui t'auras
Un soir Fatma leur ouvrit
Son p'tit gourbi
Tout petit, petit, petit
Et dit : V'nez donc visiter
Vous pouvez entrer
Aussitôt chacun d'avancer
Pour essayer de pénétrer
Dans l' gourbi sacré
Un grand négro fonça tout droit
Et r'cula, disant : Pour bibi
Gourbi trop pitit
Un turco du Soudan perdit sa peine
Un zouave du Morbihan perdit haleine
Seul un tout p'tit tringlot de la glacière
Put entrer tout de go chez la moukère
{Refrain :}
Les turcos, zouaves et spahis
Devant l' gourbi
Tout petit, petit, petit
Disaient : Fatma, tu feras
L' bonheur de çui qui t'auras
Et quand le tringlot sortit
Du p'tit gourbi
Tout petit, petit, petit
Il dit : J' suis émerveillé
Vous pouvez entrer
Au village nègre près de Batna
À cinq minutes de la Casbah
Y a toujours fatma
Elle reçoit tout l' monde à présent
Car elle a fait progressiv'ment
Des agrandiss'ments
Le tout petit gourbi grandit, prospère
Et possède aujourd'hui une porte cochère
Par laquelle dernièr'ment un militaire
Fit entrer sa jument chez la moukère
{Refrain :}
Les turcos, zouaves et spahis
Devant l' gourbi
Qui n'est plus petit, petit
Disaient : Fatma, tu feras
L' bonheur de çui qui t'auras
Messieurs, en passant par là
N' vous gênez pas
Frappez, l'on vous ouvrira
À cheval tout comme à pied
Vous pourrez entrer