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Titre : | Pindare, monologue |
Compositeur(s) et-ou auteur(s) : | Truffier, Jules |
Interprète(s) : | Garry, Claude [Jules Louis Dietz] |
Genre : | Monologue comique |
Fichier audio : | |
Photo(s) : | |
Support d'enregistrement : | Disque |
Format : | 25 cm aiguille (enregistrement acoustique) |
Marque de fabrique, label : | Eden Favorite record |
Numéro de matrice : | Mpt-517-f |
Instruments : | Déclamation, diction, monologue |
Vitesse (tours/minute) : | 77 |
Matériel employé au transfert : | Stanton 150, pointe 2,5ET sur Shure M44G, Elberg MD12 : courbe flat, Cedar duo declickle, dehiss |
Date du transfert : | 21-06-2024 |
Commentaires : | Texte du contenu ci-joint. On trouve à peu près le même texte sous le titre "Larmes sur la mort de Pindare", avec parfois la précision suivante : "historiette dans le style de Vadé", publié sans nom d'auteur à de nombreuses reprises dès le début puis tout au long du XIXe s, jusqu'en 1908 au moins, parfois même attribué au florentin Poggio Bracciolini, dit Pogge en français, dans ses Facéties. On trouve ce texte signé du comédien Jules Truffier, sous le titre "Pindare !" dans Le Turco, journal illustré du dimanche, 4 janvier 1902. |
Texte du contenu : | Larmes sur la mort de Pindare
[Annonce :] Favorite, société Favorite, disque Eden : Pindare, de Truffier, dit par Monsieur Garry de la Comédie-française Une dame savante et belle, Et le fameux rimeur Chapelle. Après avoir bien disserté Sur la sublime poésie De la très docte antiquité, Vidaient un pot de Malvoisie Pour éviter l’oisiveté. Quand, par hasard, dit cette histoire, Il leur revint en la mémoire, Que, grâce à certains charlatans, Pindare était mort à trente ans ! Pindare ! ce brillant génie ; Pindare ! si plein d’harmonie ; Pindare ! qui pouvait encor Nous donner un volume d'or ! Là-dessus le rimeur Chapelle Et la dame savante et belle, Cédant à leurs vives douleurs Se mirent à verser des pleurs. Maudissant la Parque barbare Qui ravit au monde : Pindare ! Un laquais qui pour lors entra, En les voyant pleurer, pleura ; Et, nul n’ayant un cœur de roche, Le deuil gagna de proche en proche. Par un vieux cocher désœuvré, Pindare fut bientôt pleuré ; Et ne voulut, la cuisinière, Etre à le pleurer la dernière ; Il n’est pas jusqu’au marmiton Qui ne pleurât pour tout de bon, Tant c’était un combat bizarre A qui mieux pleurerait Pindare : Et moi qui vous conte ceci, Trouvez bon que je pleure aussi ! Ne pleurons pas pourtant si vite Et de l’histoire oyons la suite : Au bruit des douloureux accents, Des « hélas » plaintifs et touchants Qu’on entendail du voisinage Accourut un suisse, homme sage. Qui, s’étant fait conter en gros Le sujet de tant de sanglots, S'enquit si ce monsieur Pindare, De qui venait cette bagarre, Était l’ami de la maison, Ou parent de quelque façon ; S’il fut, du moins, de la paroisse, Pour causer ainsi tant d’angoisse ; Et, réponse ayant été faite Que c’était un charmant poète Un peu mécréant et païen... D’ailleurs, assez homme de bien. Qui composa des chansonnettes Ou plutôt des odes parfaites Et dans la Grèce trépassa Autour de trois mille ans en ça... Aussitôt comme un vrai délire Le suisse... de rire, de rire, De rire, à s’en tenir les flancs ! Alors on vit en même temps Rire de la même manière Le cocher, et la cuisinière Autant en fit le laqueton, Et le très dolent marmiton Ainsi que le rimeur Chapelle Et la dame savante et belle... Et moi qui vous conte ceci, Trouvez bon que je rie aussi ! - - - Pindare ! Texte crédité au nom de Jules Truffier publié comme suit dans Le Turco, illustré satirique et politique paraissant le samedi, 4 janvier 1902, p. 4. Une dame savante et belle, Et le fameux rimeur Chapelle. Après avoir bien disserté Sur la sublime poésie De la très docte antiquité, Vidaient un pot de Malvoisie Pour éviter l’oisiveté. Quand, par hasard, dit cette histoire, Il leur revint en la mémoire, Que, grâce à certains charlatans, Pindare était mort à trente ans ! Pindare ! ce brillant génie ; Pindare ! si plein d’harmonie ; Pindare ! qui pouvait encor Nous donner un volume d'or ! Là-dessus le rimeur Chapelle Et la dame savante et belle, Cédant à leurs vives douleurs Se mirent à verser des pleurs. Maudissant la Parque barbare Qui ravit au monde : Pindare ! Un laquais qui pour lors entra, En les voyant pleurer, pleura ; Et, nul n’ayant un cœur de roche, Le deuil gagna de proche en proche. Par un vieux cocher désœuvré, Bientôt Pindare fut pleuré ; Et ne voulut, la cuisinière, Etre à le pleurer la dernière ; Il n’est pas jusqu’au marmiton Qui ne pleurât pour tout de bon, Tant c’était un combat bizarre A qui mieux pleurerait Pindare : Et moi qui vous conte ceci, Trouvez bon que je pleure aussi ! Ne pleurons pas pourtant si vite Et de l’histoire oyons la suite : Au bruit des douloureux accents, Des « hélas » plaintifs et touchants Qu’on entendail au voisinage Accourut un suisse, homme sage. Qui, s’étant fait conter en gros Le sujet de tant de sanglots, S'enquit si ce monsieur Pindare, De qui venait cette bagarre, Était l’ami de la maison, Ou parent de quelque façon ; S’il fut, du moins, de la paroisse, Pour causer ainsi tant d’angoisse ; S’il était mort en bon chrétien, Ou, comme plusieurs, en vaurien. Et, réponse ayant été faite Que c’était un charmant poète Un peu mécréant et païen... D’ailleurs, assez homme de bien. Qui composa des chansonnettes Ou plutôt des odes parfaites Et dans la Grèce trépassa Autour de trois mille ans en ça... Aussitôt comme un vrai délire Le suisse... de rire, de rire, De rire, à s’en tenir les flancs ! Rire de la même manière Le cocher, et la cuisinière Autant en fit le laqueton, Et le très dolent marmiton Ainsi que le rimeur Chapelle Et la dame savante et belle... Et moi qui vous conte ceci, Trouvez bon que je rie aussi ! J. TRUFFIER. |
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