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Titre :Le chanteur des cours
Compositeur(s) et-ou auteur(s) :Chaudoir, Félix ; Morel, E.
Interprète(s) :Charlus [Louis-Napoléon Defer]
Genre :Café-concert
Fichier audio :
Photo(s) :Photo
Support d'enregistrement :Disque
Format :29 cm saphir sans étiquette, (enregistrement acoustique)
Lieu d'enregistrement :Paris, France
Marque de fabrique, label :Pathé
Numéro de catalogue :2036
Numéro de matrice :38462-G
Date de l'enregistrement :1909
Instruments :chant homme, orchestre acc.
État :Exc++
Vitesse (tours/minute) :88
Matériel employé au transfert :Stanton 150, pointe 1,7ET sur Shure M44G, Elberg MD12 : courbe flat, Cedar X, declick, decrackle, dehiss
Date du transfert :21-03-2022
Commentaires :Texte du contenu ci-dessous.
Texte du contenu :Le chanteur des cours

Création : Francis Dufor (1891) - reprises : Reschal (vers 1898), Charlus

Paroles : Ernest Morel - Musique : Félix Chaudoir - Éditeur : Répertoire réaliste, Paris (1891)


Charlus sur cylindre Pathé 2036:
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(Parlé :)
- Eh ben quoi ! reste pas là ! C'est défendu d' chanter ici, allons !
- Va donc, eh, vieux funiculaire !
- Hein ! quoi ? funiculaire !
- Ouais, dis à ton proprio qu'si c'est une maison honnête, i' d'vrait pas te garder, oh ! là non, va donc, eh ! roupie.
Mesdames et ces sieurs, salut et fraternité.
Ayez pitié d'un pauvre ouvererier qui veut pas travailler.
Oui, mesdames, oui, ces sieurs, tel que vous m' voyez, j'suis un ancien rupin, j'avais un' chouette place dans un théâtre d' genre, c'est moi que j'faisais l'nègre de la Porte St Denis dans une revue qu'on a joué trois fois au théâtre des Folies bout d' bois. Seulement j'avais des passions. J'entretenais une danseuse du ventre d' la foire du Trône. À force d'y voir danser j'ai appris à danser, moi, mais d'vant le buffet.
Mais assez jacté comme ça.
Mesdames et messieurs, j'vas avoir l'honneur de vous chanter une romance dramatique qu'elle s'appelle : Donnez aux purotins. Paroles de Louise Michel, musique de la môme Fromage.
Attention, je commence.

À turbiner, j'ai passé ma jeunesse
Pour engraisser les bourgeois, les patrons
Mais aujourd'hui que j'suis dans la détresse
Faut que j'trémard' pour gagner quelques ronds
Quelle existenc' que cell' de prolétaire
Il faut manger du pain sec sans boudin
Pour que j'crèv' pas de faim et de misère
Ayez pitié d'un pauvre orphelin
Pour que j'crèv' pas de faim et de misère
Ayez pitié d'un pauvre orphelin

(Parlé:)
Ça ratiss' pas, ah ! tas d' purée, j'm'en vas dans la cour d'à côté


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Charlus sur Pathé 38462-G :
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(Parlé :)
- Dites donc, m'ame la pip'lette, est-c' qu'on peut vous en pousser une ?
- Non, non, c'est défendu de chanter dans la cour, le propriétaire ne veut pas, allez-vous-en !
- Oh là là là là là là, va donc ! eh, vieux funiculaire ! Dis à ton proprio qu'si c'est eun' maison honnête, i' d'vrait pas t'garder, oh, oh ! là là là là là, roupie, va !
- Grossier personnage !
- Oh, grossier personnage... vieux lard !
Mesdames et ces sieurs, salut et fraternité.
Ayez pitié d'un pauvre ouvererier qui veut pas travailler.
Oui, mesdames, oui, ces sieurs, tel que vous m'voyez, j'suis un ancien rupin, j'avais un' chouett' plac' dans un théâtre de genre, c'est moi qui f'sais l'nègre d'la Port' St D'nis dans une revue qu'on a joué trois fois au théâtre des Folies bout d' bois. Seul'ment j'avais des passions. J'entret'nais un' danseus' de ventre d'la Foir' du Trône. À force d'y voir danser, j'ai appris à danser d'vant le buffet. Enfin, assez jacté.
Mesdames et messieurs, j'vas avoir l'honneur d' vous chanter eun' romanc' dramatiqu' qui s'appelle : Donnez aux purotins. Parol's de Louise Michel, musiqu' de la môm' Fromage.
Attention, je commence.

À turbiner, j'ai passé ma jeunesse
Pour engraisser les bourgeois, les patrons
Mais aujourd'hui que j'suis dans la détresse
Faut que j'trimard' pour gagner quelques ronds
Quelle existenc' que cell' de prolétaire
Il faut manger du pain sec sans boudin
Pour que j'crèv' pas de faim et de misère
Ayez pitié d'un pauvre orphelin
Pour que j'crèv' pas de faim et de misère
Ayez pitié d'un pauvre z'or... oh là là là là, qué purée va !... phelin

(Parlé :)
Oh là là là là, c'est comme ça qu' ça ratisse ? allez, 'spèce de purée, va !

- - -

La partition :
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(L'artiste doit avoir une vieille guitare et se cogne le dos aux *)
Parlé (à la cantonnade) : Va donc ! eh, vieux funiculaire, dis à ton proprio qu'si c'est une maison honnête, i' d'vrait pas te garder. Oh ! la la, va donc, eh ! roupie.
(s'avançant) : Mesdames et ces sieurs, salut et fraternité.
(levant la tête et criant) : Ayez pitié d'un pauvre ouverrier qui veut pas travailler.
Oui mesdames, oui ces sieurs, tel que vous me voyez, j'suis un ancien rupin, j'avais un' chouette place dans un théâtre de genre, c'est moi que j'faisais l'nègre de la Porte St Denis dans une revue qu'on a joué trois fois au théâtre des Folies bout de bois. Seulement j'avais des passions. J'entretenais une danseuse de ventre de la foire du Trône, à force d'y avoir dansé j'ai appris à danser d'vant le buffet .* Heureusement qu'on m'a promis un billet pour la piscine Rochechouart j'vas rien faire une expulsion, j'ai filé la comète chez le père Lunette et depuis c'jour-là j' suis rien habité. *
Ah ! assez causé, mesdames et messieurs, j'vas avoir l'honneur de vous chanter une romance dramatique qui s'appelle : Donnez aux purotins. Paroles de Louise Michel, Musique de la môme Fromage. (se cognant) Vas-tu te tirer, eh ! Goulue ! *
Attention je commence.

À turbiner, j'ai passé ma jeunesse
Pour engraisser les bourgeois, les patrons *
Mais aujourd'hui que j'suis dans la détresse
Faut que j'trimard' pour gagner quelques ronds
Quelle existenc' que cell' du prolétaire
Il faut manger du pain sec sans boudin *
Pour que j'crèv' pas de faim et de misère
Ayez pitié d'un pauvre orphelin
Pour que j'crèv' pas de faim et de misère
Ayez pitié d'un pauvre orphelin

Vous qu'êtes rupins derrièr' votr' jalousie
Vous qui mangez en buvant du bon vin
Avec ma fiole partagez l'Ambroisie
Qui vaut bien mieux que l'ruisseau du chemin
C'est tous des muff's dedans la cour en face
Ils n'ont pas le rond c'est tout des purotins
D'un vieux poulet jetez-moi la carcasse
Ou devant vos yeux j'm'en vas mourir de faim *

(Parlé :) Y en a une là qui mourra pas de faim

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